Par Thibault Garreau de LABARRE

C’est le cas notamment du géranium de balcons, des impatiences de Nouvelle-Guinée, ou encore des bégonias, hibiscus, lauriers-roses, ainsi que des plantes grasses comme le Kalanchoé et les orchidées.
On peut aussi recourir à la protection contre les intempéries avec un voile d’hivernage pour le laurier-rose, ou certaines plantes tropicales comme le bananier.
Précaution à prendre pour les arbustes à feuillage persistant qui supportent éventuellement la neige : il convient de les secouer, pour éviter que les branches ne cassent sous le poids.

Avant de mettre les plantes à l’abri, il faut leur faire subir un véritable examen de passage afin de vérifier leur bon état et l’absence de maladies. Si l’on décèle des pucerons ou des cochenilles, il est indispensable de les traiter afin d’éviter un danger de contamination avec les autres végétaux. Deux semaines avant la mise à l’abri, éliminez toutes les feuilles sèches et pourrissantes et effectuez un traitement avec une poudre insecticide ou de l’eau savonneuse. Réduisez également les arrosages afin d’aider les plantes à endurcir leurs tiges. Laissez sécher le terreau, afin d’éviter le pourrissement des racines.
Utilisez les conditions climatiques de l’hiver pour tirer un bénéfice en faveur de vos plantations pour la saison suivante. Le froid permet à un sol argileux d’opérer un bêchage à grosses mottes, qui rendra la terre plus friable au printemps. Les basses températures vont faciliter la décomposition et le nettoyage du terrain. A l’inverse, si vous avez une terre plus friable avec des matières organiques et de la paille, il suffit de soulever la terre à la fourche. L’hiver fera le reste. Le froid va rentrer à l’intérieur. La terre pourra ainsi être semée et travaillée au printemps. Les fraisiers peuvent aussi supporter des températures très froides mais il est utile de les protéger éventuellement des grands froids avec de la paille.
Autres précautions : en cas d’utilisation d’une serre, ouvrez les jours de soleil une heure environ entre 11h et 13h pour éviter la condensation et ne pas faire pourrir les plantes, puis refermez rapidement pour emmagasiner la chaleur.
N’oubliez pas que l’eau ne fait pas bon ménage avec le gel. Si vous utilisez une pompe, mettez-là dans un endroit tempéré.
De même, pensez à vidanger les robinets du jardin et laissez-les ouverts une fois l’arrivée d’eau coupée, pour éviter qu’il reste de l’eau à l’intérieur de la conduite. Pareille précaution pour les tuyaux d’arrosage en les déroulant le long sol en pente pour les vider et les ranger ensuite sur un dévidoir.
Pensez aussi à nourrir les oiseaux (graines de tournesol et boules de graisse) et à leur apporter de l’eau dans un endroit ensoleillé. Lorsqu’il gèle en effet les volatiles risquent de mourir de soif.
Quelques astuces du jardinier :
Le choix des plantes : Un végétal en bonne santé disposé à l’endroit idéal apporte une touche de gaîté et de bien-être à un intérieur ; c’est pourquoi il faut choisir chaque sujet avec beaucoup de soin. Conseils : achetez vos plantes dans les jardineries renommées. Vérifier que le sujet est étiqueté :
on peut ainsi se renseigner sur ses exigences culturales. Préférez les plantes compactes : rejetez les rameaux dénudés. Evitez d’acheter des plantes dont la surface du compost présente une mousse verdâtre : c’est un signe d’excès d’arrosage et les racines sont peut-être en mauvais état. Mais vous pouvez aussi utiliser les bons conseils – voire les boutures – de certains amis qui ont la main verte, une tradition que l’on retrouve dans de nombreuses familles versaillaises !