Geneviève Haroche-Bouzinac est historienne et enseigne la littérature de l’âge classique à l’université d’Orléans. Elle est l’auteur d’une biographie de Louise Elisabeth Vigée Le Brun. Son nouvel ouvrage « La vie mouvementée d’Henriette Campan » vient de sortir.
Henriette Genet naît à Paris en 1752, elle grandit à Versailles rue Royale, où sa famille s’installe en 1753. Elle est l’aînée de quatre filles et d’un garçon. Son père Edme Genet est chef du bureau des interprètes du Roi, érudit il a de nombreuses passions dont celle des dictionnaires. Il donne à ses enfants et notamment à sa fille aînée, une éducation savante « rare pour l’époque et pour son milieu », éducation qui leur permettra d’occuper différentes fonctions dans la sphère royale. Ainsi, à seize ans la jeune fille débute sa carrière comme lectrice de Mesdames. Le 11 mai 1774 elle épouse en la cathédrale Saint Louis François Campan et peu après devient seconde femme de chambre de Marie-Antoinette. En 1786 Henriette Campan est promue première femme de chambre de la Reine, en tout elle passera 22 ans à ses côtés, ses mémoires seront des sources utiles aux historiens sur la vie de la souveraine.Henriette Genet naît à Paris en 1752, elle grandit à Versailles rue Royale, où sa famille s’installe en 1753. Elle est l’aînée de quatre filles et d’un garçon. Son père Edme Genet est chef du bureau des interprètes du Roi, érudit il a de nombreuses passions dont celle des dictionnaires. Il donne à ses enfants et notamment à sa fille aînée, une éducation savante « rare pour l’époque et pour son milieu », éducation qui leur permettra d’occuper différentes fonctions dans la sphère royale. Ainsi, à seize ans la jeune fille débute sa carrière comme lectrice de Mesdames. Le 11 mai 1774 elle épouse en la cathédrale Saint Louis François Campan et peu après devient seconde femme de chambre de Marie-Antoinette. En 1786 Henriette Campan est promue première femme de chambre de la Reine, en tout elle passera 22 ans à ses côtés, ses mémoires seront des sources utiles aux historiens sur la vie de la souveraine.Ayant échappée à la Terreur et ne pouvant compter sur son mari pour l’entretenir, il lui faut à nouveau trouver le moyen de gagner sa vie. Henriette a alors l’idée d’ouvrir un pensionnat, « L’institut national de Saint-Germain en Laye », accueillant entre autres des filles d’émigrés ou de guillotinés, elle sera leur seconde mère. En véritable éducatrice moderne, Henriette Campan met en place une méthode basée sur la progression individuelle de l’élève, accompagnée d’une exigence de connaissances particulièrement élevée. En effet ses élèves auront à « affronter un avenir qui n’a rien de certain » surtout pour celles qui « préfèrent vivre en dehors de la tutelle conjugale, elle sait (d’expérience) qu’il existe de mauvaises unions… » et pour ce faire « elle leur apprend à penser »… Cependant la pédagogue n’en a pas fini avec les bouleversements. Ainsi sa vie, aussi mouvementée que les différentes époques qu’elle traverse, se lit, se dévore même, comme un roman aux nombreux rebondissements, ceci jusqu’à sa mort en 1822. Son fils Henri pleure alors une mère généreuse entièrement dévouée aux enfants et dotée de talents précurseurs en matière d’éducation.
Véronique Ithurbide
« La vie mouvementée d’Henriette Campan »Geneviève Haroche-BouzinacFlammarion, 491 pages (hors annexes), 24euros90