Versailles est riche de son maillage associatif. À l’occasion du Forum des associations du 9 septembre, Versailles+ a rencontré Hervé Barbelin, président de l’Amicale philatélique et cartophile versailles (APCV).

Créée en 1932, l’APCV succède à la société des timbrophiles1 versaillais qui existait depuis la fin du XIXe siècle. Réduire cette association aux seuls collectionneurs de timbres serait une erreur. Elle regroupe également les collectionneurs et amateurs d’histoire postale, de marques postales2 et de cartes postales. L’APCV forte de ses 80 membres est l’une des plus importantes de France.Créée en 1932, l’APCV succède à la société des timbrophiles1 versaillais qui existait depuis la fin du XIXe siècle. Réduire cette association aux seuls collectionneurs de timbres serait une erreur. Elle regroupe également les collectionneurs et amateurs d’histoire postale, de marques postales2 et de cartes postales. L’APCV forte de ses 80 membres est l’une des plus importantes de France.
Elle rayonne sur Versailles et ses environs et les membres se réunissent deux fois par mois pour discuter, prendre conseil, accéder à la bibliothèque et aux catalogues publiés chaque année, se fournir en nouveaux timbres français ou étrangers ou en vendre.En novembre prochain, elle participera à la réunion organisée par les membres franciliens de l’Union marcophile à Versailles. À cette occasion, des pièces uniques seront présentées et l’APCV donnera une conférence intitulée « Ballade marcophile à Versailles, de Louis XIV à la IIIe République ».
Au départ, la taxe postale était payée par celui qui recevait le courrier, en fonction de son poids et de la distance. Pour simplifier les tâches administratives et dynamiser les échanges postaux, l’anglais Rowland Hill fait le pari d’un tarif unique, un penny, pour les courriers circulant à l’intérieur du Royaume-Uni. Cette réforme du 7 janvier 1840 s’appelle « Uniform Penny Post ». En mai de la même année, le premier timbre « Penny black » à l’effigie de la reine Victoria est créé, de même que les premiers entiers-postaux3. En France, il faudra attendre le 1er janvier 1849 avec l’émission du 20 centimes noir au type Cérès.
Les collections peuvent être traditionnelles ou thématiques (par ex. l’homme et la forêt). « Les premiers collectionneurs se font remarquer dans les années 1860. Certains d’entre eux sont des archéologues, également numismates4, qui prolongent leurs passions en s’intéressant aux timbres » explique Hervé Barbelin. Ces érudits poursuivent ainsi leur connaissance du monde à une époque où les terres inconnues disparaissent et où les empires coloniaux se développent. Les pays ont rapidement compris le prestige de diffuser des timbres commémoratifs, à l’image de la Grèce qui en émet une série pour la naissance des Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896.

« L’APCV est plutôt spécialisée en Histoire postale » précise Hervé Barbelin. Dans cette dernière, le timbre peut être associé à l’oblitération. En France, lorsque les présidents des IIIe et IVe République étaient élus à Versailles en Congrès, une oblitération spécifique était réalisée. Les cartes postales participent également à l’Histoire postale. Elles sont le meilleur moyen de garder en mémoire l’évolution des villes et des campagnes en y associant le timbre et l’oblitération.

Sophie Maurice

Stand C25 au forum des associations. Amicale philatélique et cartophile versaillaise :https://apcv.versailles.free.fr/

(1). Jusqu’au début du XXe siècle, la collection de plis, d’enveloppes, d’empreintes postales et de timbres-poste (à partir de 1843) se nomme couramment la « timbrologie »

(2). La marcophilie rassemble les collectionneurs de marques postales,
c’est-à-dire toute annotation portée sur une lettre par le service postal
qui l’achemine.
(3). Le premier entier postal a été émis en France en 1878 et en 1840 en
Angleterre avec les cartes prépayées, dites cartes Mulready, à 1 penny
et 2 pences. (4). La numismatique a pour objet l’étude des monnaies et médailles..