Odile Finck ou le culte de la beauté

Par Michel Garibal

Le rayonnement de Versailles s’étend de jour en jour. Dans le sillage du château, la ville accueille sans cesse de nouveaux talents, attirés par les avantages d’une cité si proche de la capitale.

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Les réussites s’additionnent : l’une des plus étonnantes, qui colle si étroitement avec l’image de la cité royale vient d’être apportée par une véritable magicienne de la beauté, Odile Finck. Elle est venue s’installer par choix, puisqu’elle n’était pas du sérail. Née à Bordeaux, fille d’un officier de marine, elle avait pourtant une caractéristique
« bien versaillaise », celle d’appartenir à une famille de cinq enfants et d’en avoir elle-même quatre. La profession de son père l’a conduite à voyager beaucoup pendant son enfance, ce qui ne l’a pas empêchée ensuite de poursuivre de brillantes études avec un doctorat en pharmacie, un diplôme d’HEC et un MBA de Wharton. Car elle était le prototype de la bonne élève, avec de surcroît un goût exceptionnel pour la beauté, l’art et disons-le aussi le luxe. Pendant ses études, elle a rencontré son futur mari, fils d’un pilote d’Air France, passé au service du roi du Maroc et lui aussi passionné de voyages et d’art.

Au départ, elle rêvait d’être esthéticienne, tant elle était sensible à tous les aspects de la beauté. Très vite son ambition est allée au-delà. Tandis que son mari travaillait pour le laboratoire Baxter, elle créait au début de la trentaine l’agence « Action d’éclat » qu’elle dirige toujours et qui occupe une vingtaine de personnes et travaille pour des laboratoires pharmaceutiques. Elle a même obtenu en 2014 le trophée de l’entreprenariat de la CGPME.

Mais le chef d’entreprise qu’elle était devenue, dotée d’une santé de fer (et avec une ceinture au judo), ne lui suffisait pas pour assurer son épanouissement d’autant qu’une de ses filles, Erika, diplômée de GLION et dotée d’un MBA en marque de luxe était prête à la suivre dans d’autres aventures. Parallèlement Odile a donc cherché l’écrin où elle pourrait satisfaire ses besoins d’espace et de beauté. Elle l’a ainsi trouvé à Versailles en rachetant l’Hôtel des Gabelles, édifié sous Louis XIV, qui avait abrité ensuite le corps des chevau-lègers supprimé par Louis XVI et connut ensuite un destin chaotique, devenu successivement propriété d’un cultivateur de Gif-sur-Yvette et d’un imprimeur. En quelques mois notre magicienne a restauré ce lieu d’un prestigieux passé, en le métamorphosant pour lui rendre son lustre perdu et en le baptisant « L’Hôtel de Beauté » pour y procurer des soins esthétiques à une clientèle avide de bien-être.

Tableaux contemporains

La découverte des lieux stupéfie tous ceux qui franchissent pour la première fois le portail. Odile a choisi une « approche holistique » de l’esthétique, où tout est rassemblé en un même lieu « du sol au plafond » avec les produits et les matériels les plus modernes et les plus innovants. Avec des espaces dédiés à la coiffure, aux soins du visage et du corps, la manucure, la pédicure, le maquillage. Les hommes (qui représentent 20% de la clientèle) ont leur espace propre et peuvent bénéficier du concours d’un barbier. Le plaisir de la détente s’accompagne de celui de la restauration si l’on souhaite et aussi de la contemplation d’une multitude de tableaux contemporains et des objets les plus variés que la maîtresse de maison rassemble avec le goût très sûr qui est le sien.

L’Hôtel de Beauté a commencé à fonctionner en mars 2016. « La fréquentation se déroule conformément aux prévisions » selon Odile Finck. « A l’inverse des craintes qui s’étaient exprimées, en raison du climat anxiogène de l’époque, l’été n’a pas été creux. La population versaillaise représente 45% de la clientèle, le reste venant de la région proche, et même de Paris. L’éventail des âges est très ouvert, entre 25 et 70 ans. La plupart des femmes travaillent. La qualité de la clientèle est au-dessus de la moyenne nationale, avec un bon niveau intellectuel, une courtoisie, une fidélité, qui prouvent que les Versaillaises s’occupent beaucoup d’elles-mêmes et sont satisfaites de nos prestations ». Erika tient bien les rênes, d’autant que sa mère est aussi absorbée par ses autres activités. Les conseils de son père, Eric Beccafico, sont précieux et il contribue à la décoration via sa passion de l’art contemporain qu’il partage avec Odile, par une quête incessante de nouveaux tableaux. Il voyage beaucoup et sa femme le rejoint de temps à autre. Le couple souligne qu’il n’a pas de résidence secondaire ordinaire. Il préfère prendre un peu de repos dans les endroits les plus incongrus. Ainsi Eric revenait récemment d’Oman, du Sri Lanka et des Maldives, tandis qu’Odile s’apprêtait à découvrir Bornéo. Une manière de réfléchir aussi à d’autres projets : ainsi, elle envisage d’organiser des manifestations de prestige et aussi de louer des salles à des congressistes ou des sociétés organisant des événements. Car Odile Finck n’est jamais vraiment en repos et elle s’est prise de passion pour sa nouvelle existence versaillaise.

 

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